La part de l’être

par François

Photographie et peinture

François Delayre, photographe, technicien expérimental, découvre lors d’un voyage en Amérique du sud une vieille boîte en métal contenant des négatifs sur plaques de verre.
Ce sont des séries de portraits d’illustres inconnus, de toute évidence réalisés à la chambre par un professionnel, au début du siècle dernier. Il les gardera précieusement avec lui, désireux de leur rendre un jour hommage.

En 2019, il rencontre Tatiana Chaumont plasticienne, cherchant un sujet de création autour de l’identité, les non-dits, le hors champ… La découverte de ces portraits leur apparaît instantanément comme une source singulière d’inspiration pour créer un projet commun. Le grain, les pauses, les costumes, les postures et l’intensité des regards sont autant de points sensibles que des références à un passé, écho d’un présent où valeurs, espoirs, désirs et mémoires s’entrechoquent.

Inconnu, portrait sur plaque de verre, 13x18cm, début 1900
Oscar, gélatine d’argent et technique mixte, 40x60cm, 2021

Découvrez les autres créations et l’histoire des personnages sur le site du collectif

Un projet participatif

Tatiana et François créent le collectif Les premiers jours et posent leurs valises, pinceaux, crayons et chambre noire à la Villa Gregam pour une résidence de recherche artistique

L’énergie singulière du lieu et sa situation sur la commune de Grand-Champ ont favorisé la rencontre et l’accueil de nombreux·ses habitant·es du territoire.

Mobilisation des habitants de Grand-Champ

Un appel à participation diffusé via divers canaux, ainsi que la présentation du projet auprès des structures présentes sur la commune (ESAT, service Enfance-JeunesseVillage intergénérationnel, Établissement Public Social et Médico-Social) nous ont permis de mobiliser les habitant·es de la commune et alentours. Nous avons ainsi établi un calendrier de rendez-vous, au long duquel nous avons accueilli les participant·es à la Villa Gregam pour une rencontre en deux temps.

Entretien & prise de vue

-> Tout d’abord, un entretien conduit par Tatiana, basé sur la notion d’identité mais aussi de lâcher-prise, a permis de questionner et révéler l’animal qui se cache en eux.

De l’anecdote spontanée à la question déterminante sur le choix de vie, chacun avait son mot à dire, sa touche personnelle, une identité en partie dévoilée…

-> A l’issue de l’entretien, il fallait prendre la pose devant un appareil insolite : une chambre photographique grand format, vieille de plus d’un siècle.

De ces rencontres résultent 40 portraits aux regards pétillants, noir et blanc à la saveur d’un passé qui parle du vivant, ici et maintenant en 2021.

Une matière première pour que se rencontrent l’humain et l’animal, la photographie et la peinture.

Pour suivre l’avancée des travaux :

-> Instagram

-> Facebook

-> la page Actualités du site du Collectif les premiers jours